Résumé
Avant les années 1970, les personnes gravement malades et en fin de vie étaient plus souvent prises en charge à domicile. Reflet de modifications dans la structure sociale et familiale et de la tendance à la médicalisation, le lieu de fin de vie se déplace progressivement du domicile aux établissements de soins. Les interrogations restent toutefois nombreuses : comment soulager les souffrances physiques et morales ? Doit-on prolonger la vie à tout prix ou peut-on l'abréger ?
Ces évolutions et interrogations ont participé au développement des soins palliatifs en France dans les années 1970 sous l'impulsion du milieu associatif puis institutionnel. Pour répondre à une volonté des pouvoirs publics de " sensibiliser et d'informer le corps social " sur ces questions, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) et le CRÉDOC ont réalisé une étude sur les représentations de la population et des professionnels de santé à l'égard des soins palliatifs et de l'accompagnement. Cette étude montre non seulement une certaine méconnaissance de l'offre de soins existante et du contenu des soins palliatifs mais aussi un certain malaise face à la prise en charge de la fin de vie.