Résumé
L’alimentation représente un quart de l’empreinte carbone de la France. Certaines pratiques agricoles occasionnent par ailleurs des dégâts sur l’environnement et la santé, en recourant à des produits chimiques par exemple. Dans ce contexte, certains Français cherchent à adopter une alimentation plus durable, c’est-à-dire plus respectueuse de la santé, de l’environnement et de la société en général. Pour mieux comprendre ces pratiques et leur évolution récente, le CRÉDOC s’est penché sur la question des critères d’achats durables dans l’alimentation en analysant les résultats de l’enquête Comportements et attitudes alimentaires en France (CAF) de 2021 et 2023. Ces pratiques marquent un recul entre 2021 et 2023, soit à cause de l’inflation, soit parce que les préoccupations environnementales sont globalement en recul dans la population. On peut distinguer trois types de comportements, allant de l’engagement à l’indifférence. Entre les deux, les « empêchés » aspirent à une consommation durable mais sans possibilité d’agir comme ils le souhaiteraient dans cette direction. Néanmoins, l’aspiration et les comportements en faveur d’une alimentation durable ne se traduisent pas forcément dans les faits : les aliments consommés, notamment d’origine animale, sont parfois en contradiction avec les principes affichés par les consommateurs. C’est notamment le cas chez les personnes disposant de haut revenus