Résumé
Dans le cadre du programme 13 novembre initié par le CNRS, l’Inserm et héSam Université, une série de questions sur les attentats du 13 novembre 2015 a été insérée dans la vague de juin 2016 de l’enquête « Conditions de vie et Aspirations » du CRÉDOC, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 2000 personnes.
Pour 80% des Français, les attentats du 13 novembre figurent parmi les actes terroristes qui les ont le plus marqués depuis l’an 2000, alors même que les trois quarts d’entre eux n’ont aucun lien personnel avec les victimes ou les lieux concernés. Les jeunes ont été particulièrement affectés par ces événements tragiques. Huit mois après, le sentiment de peur lié aux tueries de novembre, initialement très présent chez les jeunes et hauts revenus, s’est diffusé dans l’ensemble de la population. L’existence de tensions culturelles et religieuses au sein de la société est la raison la plus souvent invoquée pour expliquer les attentats. Mais pour près de 40% de la population, ce sont des actes inexplicables, commis par des déséquilibrés.
DOI : 10.5281/zenodo.4249206