Biodiversité : combien est-on prêt à payer ?
Une méthode exploratoire appliquée au programme Natura 2000

Bruno Maresca - Martial Ranvier

Consommation & Modes de Vie N°CMV198

Résumé

évaluer les bénéfices économiques de l'action publique est une préoccupation amenée à prendre une importance croissante. La LOLF (loi organique relative aux lois de Finances de 2001), qui s'impose à toutes les administrations depuis 2006, fait de l'efficience économique un critère majeur de jugement des politiques publiques. Par ailleurs, les enquêtes d'opinion, les référendums locaux, conduisent à élargir les points de vue pris en compte pour asseoir la décision publique. Le contexte actuel est favorable au développement des méthodes permettant d'évaluer la valeur des biens non marchands, comme l'évaluation contingente et l'analyse conjointe. On s'intéresse ici à la seconde de ces méthodes pour étayer l'évaluation économique du programme Natura 2000 qui vise la protection de la biodiversité.

La France, comme les autres états de l'Union européenne, s'est engagée à financer des programmes assurant le maintien dans un état de conservation favorable des habitats des espèces sauvages d'intérêt communautaire. à la demande du ministère de l'écologie désireux de quantifier la valeur associée à la préservation de la biodiversité, le CRÉDOC a conduit une enquête sur le site des marais de l'Erdre, en Loire-Atlantique. Elle a permis d'explorer les arbitrages des citoyens face à l'action publique et la valeur qu'ils accordent à des biens d'intérêt supérieur comme la biodiversité.


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