Résumé
L'alimentation occupe de moins en moins de place dans les budgets familiaux des pays développés. En France, en 1984, elle représente 21% du budget contre 31% il y a vingt ans, et contre 61% dans les pays comme l'Inde. L'alimentation demeure cependant un sujet de préoccupation important pour 75% des Français.
En général, les Français sont satisfaits de ce qu'ils mangent, surtout à domicile (seulement 8% de mécontents). Les repas pris à l'extérieur font moins l'unanimité : 28% de mécontents. Interpellés par la publicité, sensibilisés par les mouvements de consommateurs, alertés par les nutritionnistes, les Français ne donnent pas tous le même contenu au bon repas. Hier, celui-ci devait être abondant, aujourd'hui, il doit être digeste et léger pour les femmes et les personnes âgées, savoureux pour les jeunes hommes actifs.
L'âge et le degré d'urbanisation permettent de différencier schématiquement les principales attitudes vis-à-vis de l'alimentation. Les ruraux restent attachés à une alimentation à base de produits naturels et aux produits frais. Parmi les urbains et les jeunes, on apprécie la commodité d'emploi des aliments, on ressent plus fortement les contraintes de temps et de revenu. Les jeunes, surtout ceux à revenus faibles, seraient les premiers à changer leur alimentation s'ils disposaient de plus de ressources.