Résumé
Il y a exactement un an, Jean-Pierre Fourcade, président de la Commission des Affaires sociales du Sénat, passait commande au Crédoc d'une étude destinée à comprendre les raisons profondes du refus manifesté par les jeunes face au CIP.
On le sait, la situation de l'insertion des jeunes dans la vie professionnelle demeure très préoccupante en France. La conclusion majeure de cette étude réside dans la mise en évidence que c'est le montant de la rémunération proposée qui a été contesté ; significativement inférieure au SMIC, elle ne permet pas d'accéder à l'indépendance nécessaire à l'installation dans la vie. Or, la première contrepartie d'un travail doit d'abord résider dans cette accession à l'autonomie, y compris chez les jeunes. La contribution à la décision publique que procure cette enquête est donc claire : si des aides doivent être mises en place pour favoriser l'embauche des jeunes, elles ne doivent pas avoir comme conséquence de faire descendre leur rémunération nette en deçà du seuil minimal qui vaut pour tous.