Résumé
Au cours de l'année 1995, le département évaluation des politiques sociales a conduit deux programmes d'études dans des domaines différents, le secteur social et le commerce de gros, au cours desquels il a fallu procéder à des analyses de compétences. Au lieu de choisir une approche mono-factorielle (compétence = qualification à l'embauche), ou une approche pluri-factorielle (compétence = qualification personnelle + niveau de responsabilité effective + type d'entreprise...), il a été opté pour une approche situationnelle, les compétences étant appréhendées dans un acte ou un processus de travail. Cette méthode est voisine de celle utilisée par la construction du Répertoire Opérationnel des Métiers (ROME de l'ANPE) ou des emplois repérés dans différentes conventions collectives. Elle en diffère cependant par la méthode de prise d'information qui n'est plus celle du groupe d'experts mais intègre un processus d'enquête.
Le cahier de recherche analyse la fiabilité de cette méthode, en particulier en procédant à un réexamen des situations de travail et en reconstruisant le processus cognitif qui permet de passer de cette description à la définition des compétences. Enfin, cette approche est confrontée de manière fine aux autres méthodes de définition de compétences.