Résumé
Division cognitive du travail et dynamique de la localisation industrielle dans l'espace mondial (45 pages)
Au cours d'une précédente recherche, nous avons proposé d'interpréter les mutations contemporaines de l'organisation industrielle comme manifestant le glissement progressif de la division du travail d'un principe technique (optimisation taylorienne des rendements), à un principe cognitif (optimisation de la capacité d'apprentissage).
Le présent projet vise à approfondir la réflexion sur les conséquences de la diffusion cognitive du travail sur la localisation des activités industrielles et les spécialisations internationales.
D'un point de vue théorique, le principe cognitif de division du travail comporte deux conséquences sur la localisation des activités :
Cette recherche consistera à approfondir l'étude théorique de l'influence de la division cognitive du travail sur la localisation et sur la structuration de l'économie mondiale. On recherchera des éléments de confirmation de nos hypothèses dans l'examen de résultats empiriques issus de travaux récents sur le commerce mondial, l'investissement international et le comportement des firmes multinationales.
Concentration régionale des activités industrielles et compétitivité internationale des entreprises (17 pages)
Objectifs :
Depuis une dizaine d'années, des travaux théoriques, en nombre croissant, mettent l'accent sur la proximité géographique dans la compétitivité des modes d'organisation industrielle. Les "districts" et les "milieux innovateurs" sont souvent identifiés comme des modes d'organisation localisés assurant à leurs entreprises la flexibilité et le dynamisme innovatif que leur réclament des marchés aux évolutions incertaines.
Les travaux empiriques sur ce thème ont pour l'instant principalement consisté en monographies. Les travaux quantitatifs sont rares en raison de difficultés tant méthodologiques que d'accès aux données.
Méthodes et procédures :
Exploration de la problématique de la concentration spatiale à travers une étude économétrique des déterminants du taux d'exportation de près de 230 secteurs de l'industrie française (NAP 600). Les données utilisées sont issues de l'EAE et de la base DIANE.
Une équation d'exportation sectorielle a été construite en intégrant les diverses variables dont l'influence a été soulignée par des travaux empiriques ou théoriques antérieurs. La concentration régionale est définie comme la part des quatre premières régions dans le nombre total d'établissements de la branche. On met en évidence l'existence d'une relation positive entre taux d'exportation et concentration régionale, toutes choses égales par ailleurs. L'analyse est ensuite menée en distinguant les secteurs selon l'intensité de leur contenu technologique.