Résumé
Pour les pouvoirs publics, les contrats de ville 2000-2006 doivent mettre les politiques publiques au service d'un projet territorial global. Le contrat de ville pourrait ainsi constituer l'axe de cohésion sociale et territoriale du contrat d'agglomération dans lequel il s'inscrit. Dans cette nouvelle approche de la politique de la ville, les pouvoirs publics entendent certes résorber la fracture sociale dans les quartiers défavorisés, mais en insérant cette conception réparatrice dans une action publique globale, cohérente, durable et multiforme à l'échelle de l'agglomération. Pour autant, ce remodelage de la géographie prioritaire n'épuise pas les questions sur l'objet et le champ de la politique de la ville. Si celle-ci doit privilégier la territorialisation sur le zonage, la réflexion doit être poursuivie sur sa géographie prioritaire, entendue comme la définition de territoires cibles pour une politique d'ensemble.
La réflexion est d'abord menée sur les périmètres de la politique de la ville définis par une démarche de zonage : sont rappelés les modalités de cette démarche, le positionnement des acteurs vis-à-vis de cette approche statistique et les effets pervers qu'elle induit. Sont ensuite analysées les alternatives possibles pour améliorer la pertinence de la territorialisation de la politique de la ville. Faut-il privilégier des populations-cibles ou plutôt définir un territoire à partir d'un projet de développement global ? A partir des argumentaires recueillis auprès de différents partenaires de la politique de la ville, mais aussi d'observations et de diagnostics, sont alors esquissés les axes méthodologiques à privilégier pour élaborer un projet de territoire qui mobilise l'ensemble des acteurs concernés et participe du développement local.