Résumé
Les mesures successives en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes ont crée des statuts intermédiaires entre le chômage et le contrat de droit commun : TUC, SIVP, contrat avec période de formation, stage avec période en entreprise. Aucune de ces formules n'a pour but explicite de procurer des ressources aux jeunes les plus démunis mais on peut s'interroger, alors que le RMI exclut les personnes de moins de 25 ans du bénéfice direct de cette allocation, sur le rôle des mesures jeunes dans la lutte contre la pauvreté.
Ainsi, cette étude cherche à savoir si les dispositifs existants recréent des processus de sélection défavorables aux plus démunis ou si, au contraire, les diverses formules d'insertion forment un dispositif d'assez grande ampleur et s'adressent à des publics bien ciblés.
La méthode d'investigation articule une réexploitation détaillée des fichiers 1987 et 1988 de l'enquête "emploi" de l'INSEE avec une enquête de terrain par un entretien auprès de 100 jeunes de moins de 25 ans, soit au chômage, soit bénéficiaires d'un statut intermédiaire.