Résumé
Ce cahier de recherche consiste à comparer les apports respectifs des méthodes quantitatives et qualitatives à partir d'un exemple : le passage à l'Euro vécu par les consommateurs.
Il s'agit :
- d'étudier la cohérence des résultats obtenus par le recours au questionnaire quantitatif et aux entretiens semi-directifs en posant l'hypothèse qu'une telle cohérence existe.
- de vérifier si l'enquête quantitative permettait de couvrir le champ d'étude.
- d'analyser en quoi les entretiens qualitatifs, non directifs ou semi-directifs, permettent d'enrichir l'interprétation des données issues d'une enquête quantitative.
Etudier la cohérence des résultats quelle que soit la méthode de recueil d'information
Les réponses obtenues par questionnaire quantitatif et entretien semi-directif sont cohérentes. Le choix en faveur d'une ou de l'autre méthode peut donc être effectué sans inquiétude sur ce point.
Toutefois, les méthodes quantitatives et qualitatives ne sont pas interchangeables car les informations qui en ressortent ne sont pas de même nature.
Vérifier si le champ de l'étude a bien été couvert par l'enquête quantitative
Globalement, l'enquête quantitative couvre le champ d'étude. Les hypothèses posées, les indicateurs et les thèmes retenus, les questions et les items élaborés pour construire le questionnaire se déduisent des entretiens non directifs.
Le recours aux entretiens à la suite d'une étude quantitative
Des entretiens qualitatifs peuvent avantageusement compléter une enquête quantitative. Ils permettent de confirmer ou d'infirmer les hypothèses émises pour analyser les données quantitatives. Ils sont un outil pertinent pour comprendre les logiques qui sous-tendent les opinions et les comportements des interviewés. Les entretiens qualitatifs amènent également un certain nombre d'informations complémentaires faisant apparaître de nouveaux thèmes, de nouvelles questions permettant de mieux couvrir le champ de l'étude.
En complément d'une enquête quantitative, les entretiens semi-directifs semblent plus adaptés. En effet, ils permettent au chercheur de choisir les thèmes sur lesquels il souhaite un complément d'information, d'orienter l'entretien vers les hypothèses qu'il souhaite vérifier. Les entretiens non directifs laissent trop de liberté aux interviewés.