Résumé
L'accès aux soins est devenu une préoccupation croissante pour les pouvoirs publics. Au fil des ans, de plus en plus d'individus, notamment au sein des catégories sociales les plus modestes, déclarent s'imposer des restrictions budgétaires en matière de soins médicaux.
La prise en charge par la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) a pour objectif de financer les dépenses de soins des personnes aux revenus modestes. Des données de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAM-TS) ont montré que, dans le cas des achats d'optique, les dépenses restant à la charge des bénéficiaires sont peu fréquentes. Cependant, l'étude de la CNAM-TS montre également que ces dépenses sont d'un montant relativement élevé et peuvent faire obstacle à l'accès aux soins des catégories modestes.
Face à ces constats, la CNAM-TS a confié au CRÉDOC une enquête auprès des bénéficiaires ayant eu un reste à charge en optique afin de caractériser et hiérarchiser les circonstances et les motifs de ces restes à charge et d'envisager des évolutions du dispositif qui soient de nature à diminuer leur montant.
Les résultats de cette étude montrent que l'origine des restes à charge peut être recherchée du côté de la qualité de l'offre de montures et de la capacité des opticiens à conseiller les bénéficiaires, mais aussi des niveaux de remboursement et des prix pratiqués pour les offres correspondant aux attentes standard des bénéficiaires.
Abstract :
Reducing the health access inequities is one of the aims of the governments. In the past few years, more and more people have declared they have to restrain their healthcare spending, especially the poorest one.
In France, a specific health care system has been created for the low income citizens. Data from the French social security have shown that optical spending is fully covered for 62% of the beneficiaries. As for the remaining 38%, they are confronted with an important overcost which represents a serious obstacle for the poorest. The CRÉDOC has surveyed the beneficiaries how had to pay this overcost. There are several explanations to the situation : a poor offer in frames, a lack of advice from the professionals, and an inadequate consideration of the beneficiaries expectations.
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