Résumé
A n'en pas douter, la consommation "engagée" est à la mode. Aujourd'hui, bon nombre de nos concitoyens pâlissent en apprenant que leurs chaussures ont été produites par des enfants dans un pays à bas salaire ; d'autres ont même renoncé à leurs chers "Petits Lu" pour manifester leur désapprobation des licenciements de personnel. En un mot, la consommation "éthique" fait sens pour beaucoup d'entre nous. Mais quelle est, en vérité, la consistance de ces engagements "citoyens" : s'agit-il d'une mode passagère ou d'une nouvelle tendance de la consommation ?
De fait, 38 % des consommateurs disent tenir compte des engagements de "citoyenneté" des entreprises lorsqu'ils achètent des produits industriels. Cette proportion est élevée, mais il s'agit avant tout de déclarations d'intention. Avec 46 % des suffrages, le refus du travail des enfants vient en premier dans les causes qui mobilisent les consommateurs. Autre résultat important de cette enquête : une personne sur deux se déclare prête à payer un supplément de prix de 5 % pour des produits "éthiques", une sur cinq en est même certaine.