Résumé
Depuis une dizaine d'années, dans les grandes villes, la collecte des déchets assurée par les collectivités est à la baisse. Pour les gestionnaires des unités de traitement des déchets municipaux, la question est cruciale : s'agit-il d'une tendance durable ou d'un effet passager imputable à la crise économique ?
Le Syndicat de traitement des ordures ménagères de Paris et sa région, le SYCTOM, a demandé au CRÉDOC de faire la lumière sur cette baisse afin de savoir si elle est l'indice d'un ralentissement des émissions de déchets et si elle est amenée à se poursuivre.
Il ressort de cette étude que la tendance observée dans des villes comme Paris, Lille ou Lyon, mais aussi Berlin ou Londres, est un phénomène complexe qui s'explique par la conjonction de facteurs propres aux grands centres urbains : la part importante des déchets des activités économiques, très sensible aux fluctuations de la conjoncture ; le comportement des ménages en partie spécifique du fait de leur niveau de vie élevé et de la taille plus limitée de leurs logements ; mais aussi le développement des déchetteries et des collectes spécialisées. La prévision établie par le CRÉDOC permet de penser que la collecte publique des déchets de la métropole parisienne pourrait continuer à baisser ou se stabiliser, mais ne repartira pas à la hausse.