Résumé
La croissance de la transformation par l'industrie des produits alimentaires fait craindre l'abandon des habitudes alimentaires et notamment des repas traditionnels pris ensemble autour d'une table. Les influences anglo-saxonnes sont mises en cause, notamment à travers la restauration rapide et la consommation hors repas.
Pourtant, le baromètre du CRÉDOC sur les comportements alimentaires des Français de 1988 à 1997 montre la résistance des repas traditionnels pris à domicile, matin, midi et soir. Les différences historiques de structuration des repas entre Nord et Sud de la France sont aussi fortes que les écarts entre générations. Le besoin de se retrouver ensemble et de partager explique en grande partie cette permanence. Le renouveau des produits frais sous signe de qualité renforce les pratiques culinaires simples et créatives.
Cette très vivante culture alimentaire est un atout fondamental pour les exportations agroalimentaires françaises au moment où la recherche de diversité alimentaire favorise les plats composés et les desserts élaborés.