Résumé
Face à la permanence de la crise des grands centres urbains, les villes moyennes offriraient-elles une réponse alternative, une sorte de havre de paix ?
En tout cas, en observant la manière dont elles développent leurs services, on peut parler d'un dynamisme renouvelé des villes moyennes. Qu'il s'agisse des services publics classiques (bureaux de poste, transports, etc.), des services commerciaux privés (agence bancaire, espace de loisirs-squash-tennis, etc.) ou encore des services associant entreprises et collectivités territoriales (centre d'affaires, palais des arts, centre de traitement des ordures ménagères).
Les résultats présentés ici s'appuient à la fois sur l'expérience du Crédoc en matière d'étude sur les collectivités locales et sur une enquête réalisée pour le Service technique de l'urbanisme du ministère de l'Equipement auprès de 200 villes de taille intermédiaire. Ils montrent que, pour ce qui est des services, aucune ville moyenne ne souhaite être de reste.
Les services sont à l'image de la ville. Ils révèlent son état général, sa capacité à dépasser les contraintes de sa situation. Bref, ils révèlent son pouvoir de se situer dans une logique, offensive et stratégique, d'incorporation du service dans une politique générale (développement industriel ou artisanal, recherche de la qualité de la vie ou préservation de l'environnement, etc.).