Résumé
« La crise de la covid-19 pose de nombreuses questions aux différents acteurs accompagnant les publics vulnérables et notamment les jeunes.
D’abord car les jeunes accompagnés font face à de nouvelles difficultés : fracture numérique exacerbée, isolement relationnel accru, réduction voire disparition des systèmes D d’entraide et d’appui aux familles, précarisation et paupérisation (arrêt des petits jobs, des contrats courts, difficultés à trouver des stages, à entrer sur le marché du travail…), projets de vie reportés.
Mais aussi car le fonctionnement même des structures a été très largement bousculé : fermeture de différents lieux (associatifs, lieux publics), nouveaux modes de fonctionnement imposés par la pandémie dans les lieux d’accueil collectifs (foyers de jeunes, de personnes en situation de handicap…), nécessité de protection des professionnels et bénévoles, besoin de rapidité et de flexibilité dans les circuits de décision. La puissance publique a investi des sommes d’argent considérables dans l’accompagnement des personnes et des structures. Comment les acteurs de terrain ont fait évoluer leurs pratiques de travail dans ce contexte inédit ? Quelles difficultés ont-ils rencontrer pour poursuivre leurs actions ? Comment les priorités d’action des structures ont-elles été repensées pour s’adapter aux besoins des publics et aux contraintes sanitaires ?
L’enquête réalisée par le CREDOC s’est appuyée sur un peu plus de 40 entretiens, réalisés auprès d’acteurs de terrain (fonctionnaires, salariés et bénévoles) exerçant en région parisienne.