Résumé
En France — et dans de nombreux pays d'Europe — les dépenses de logement pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Les prix d'achat des logements ont ainsi été multipliés par 2,5 au cours des 14 dernières années dans l'Hexagone et le rythme de croissance des loyers dépasse régulièrement celui de l'inflation. L'ensemble des frais liés au logement augmente plus vite que le revenu des ménages, conduisant à une perte de pouvoir d'achat de ce qu'il reste à vivre une fois payées ces dépenses "contraintes ".
Le rapport décrypte les mécanismes de cette augmentation du coût du logement, qu'ils reposent sur des facteurs économiques ou socio-démographiques. Il montre notamment que toutes les catégories de la population ne sont pas exposées de la même manière à ces charges croissantes et que l'augmentation de ces charges entretient, pour les plus touchés, le sentiment de déclassement social.
Des analyses comparatives en Europe sont menées pour comprendre les particularités de la situation française. La part des Français qui vivent dans un logement comportant au moins "un défaut majeur de qualité" (un toit percé, de l'humidité dans le logement, une installation de plomberie ou électrique défectueuse, voire une absence de sanitaires) reste élevée : cela concerne 32% de nos concitoyens, un chiffre supéroeur à la moyenne européenne (26%). Cette situation rend difficilement compréhensible aux yeux de l'opinion le fait que les prix des logements aient fortement augmenté.