Résumé
Depuis 1999, le CREDOC suit à la demande du Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP) un baromètre sur les attentes des salariés en matière de couverture prévoyance. L’objet de cette enquête, reconduite jusqu’en 2003, était de mieux connaître l’image des institutions de prévoyance auprès des salariés, et de suivre son évolution.
En 2004, le CTIP a souhaité élargir le champ et interroger l’ensemble de la population française pour recueillir son opinion sur la complémentaire santé et le système d’assurance maladie. En avril-mai 2004, 1 200 Français âgés de 18 à 70 ans ont été interrogés par téléphone.
L’échantillon des 1 200 interrogés a sur-représenté certaines catégories (notamment les salariés du secteur privé, les chômeurs et les retraités) pour pouvoir faire des traitements spécifiques. Il a été redressé ensuite pour pouvoir fournir des résultats reflétant la situation et l’opinion de l'ensemble des Français. Les résultats sont représentatifs en terme d’âge, de sexe, de localisation géographique et de situation professionnelle de la population française.
L’enquête montre que la majorité des Français dispose d’une complémentaire santé (92%). Dans six cas sur dix, ce contrat a été souscrit par le biais de l’entreprise.
D'ailleurs, quel que soit leur type de couverture, entre complémentaire d’entreprise et complémentaire individuelle, les Français semblent préférer la première solution. Parmi les personnes ayant un contrat individuel, très peu ont eu le choix et ont choisi une complémentaire individuelle, alors même que parmi les personnes ayant une complémentaire d’entreprise obligatoire, seules 20% auraient préféré une complémentaire individuelle, si elles avaient eu le choix.
Actuellement, la moitié des personnes interrogées considère payer le juste prix, au vu de leurs garanties Cependant, une majorité des Français s’attendent à une hausse des cotisations des complémentaires santé dans les prochaines années (85%).
Huit Français sur dix ont entendu parler de la réforme de l’assurance maladie : en majorité, ils l’estiment utile (81%), mais les deux-tiers se disent inquiets.