Résumé
Si les opérations de tri des déchets ménagers connaissent un très net développement, c'est que les obligations réglementaires s'imposant aux communes (la loi du 13 juillet b1992) et le nouveau système de financement alimenté par le secteur industriel ont relancé une politique qui s'était enlisée, après une première vague d'expériences, à la fin des années soixante-dix.
Les nouveaux principes de la gestion des déchets (limitation de la mise en décharge, recyclage des emballages ... ) conduisent les Français à une transformation en profondeur de leurs comportements. Par leur participation aux systèmes de collecte sélective, ils deviennent concrètement des acteurs de la gestion de leur environnement et manifestent dans ce domaine un remarquable sens civique.
Le tri des déchets peut-il pour autant entrer durablement dans les pratiques quotidiennes des Français ? Les municipalités s'interrogent-elles suffisamment sur l'effort demandé à leurs administrés, et sur la capacité de ceux-ci à se faire "trieurs "efficaces et désintéressés ? A la demande de la Direction de la recherche du ministère de l'Environnement (DRAEI), le Crédoc a analysé une série d'expériences de collectes sélectives pour identifier les motivations de l'adhésion civique et les nouvelles pratiques sociales suscitées par les systèmes de tri des ordures ménagères.