Résumé
Définir la qualité est un exercice périlleux. Par définition, elle n'est pas normée : elle résulte de l'appréciation du consommateur et varie selon l'époque et l'environnement sociologique et économique. Tout l'enjeu est donc de mesurer un niveau de perception de la qualité. L'enquête "Tendances de consommation "menée chaque année au CRÉDOC depuis plus de deux décennies et renouvelée en 2015 a permis de mesurer la place qu'occupe aujourd'hui, dans les représentations des Français, la qualité dans son ensemble, dans différents secteurs de la consommation et pour différentes catégories de population. Les résultats montrent que les consommateurs, à l'exception des jeunes adultes, privilégient nettement la qualité par rapport au prix. La propension à payer plus cher est élevée pour les produits fiables, efficaces, sûrs et qui ont du goût (pour l'alimentation). Le gain de temps et la facilité perdent de l'importance alors que les promesses équitables et l'agriculture biologique progressent, notamment pour les produits alimentaires. Les femmes se soucient davantage du lien entre alimentation et santé, une préoccupation qui gagne aussi les jeunes. Pour les hommes, la qualité dans l'alimentation est plutôt liée aux produits de luxe, à la praticité et aux modes de production et de distribution.