Résumé
Objectifs : Identifier les logiques productives à l'oeuvre parmi les PMI ; en repérer les déterminants ; en mesurer l'impact sur les performances ; en déduire des axes d'intervention publique.
Méthodes et procédures : Analyse statistique à partir des résultats de l'enquête "PMI 93" et de données individuelles issues de la base Diane.
Résultats : le rapport aboutit au constat de la diversité des logiques productives mises en oeuvre par les PMI, remettant en cause l'idée de l'émergence d'un nouveau modèle productif unique. Trois logiques productives génériques sont mises en évidence :
- une logique "taylorienne flexibilisée", tournée vers la recherche de la productivité et de la flexibilité.
- une logique "cognitive" orientée vers l'apprentissage et l'innovation.
- une logique "traditionnelle", caractérisée par une certaine passivité et une faible ouverture des firmes qui s'y rattachent.
Le secteur d'appartenance est peu prédictif de la logique productive des PMI. Le choix d'une logique productive repose sur une combinaison complexe de déterminants tenant à la nature de l'environnement sectoriel, aux caractéristiques objectives de l'entreprise et à la spécificité de ses choix de positionnement stratégique. Les PMI tayloriennes flexibilisées et les PMI cognitives réalisent dans l'ensemble de bons résultats, à la fois par rapport au reste de l'échantillon et en référence aux résultats de leur secteur. Ces deux logiques productives ne sont cependant pas équivalentes du point de vue du statut du travail et de l'évolution de l'emploi. Les PMI obéissant aux différentes logiques productives bénéficient inégalement du dispositif d'aides publiques. Le système d'aides publiques français semble encourager à la fois les PMI obéissant à une logique "taylorienne flexibilisée" (facilités d'accès aux facteurs) et les PMI "cognitives" des secteurs de haute technologie. Le système d'aides publiques prend insuffisamment en compte les notions d'apprentissage et de compétence.