Résumé
La couverture complémentaire santé vient améliorer le niveau de remboursement assuré par les régimes obligatoires. En 2002, 1500 opérateurs différents, mutuelles, sociétés d'assurances ou institutions de prévoyance, proposaient des assurances complémentaires, individuellement ou par le biais de contrats collectifs d'entreprise.
Les régimes obligatoires prennent en charge plus des trois quarts des dépenses de santé, les complémentaires 12 %, 11 % restant à la charge des ménages. Cette ventilation fluctue beaucoup selon la nature des dépenses : le rôle des complémentaires est très faible pour les soins hospitaliers, il est important sur les médicaments, il devient majoritaire sur le dentaire, l'optique, l'auditif et les appareillages.
Le baromètre annuel CTIP-CRÉDOC, complété par des réunions de groupe, permet de mieux connaître les attitudes des salariés du secteur privé. Ces salariés sont conscients du fait que le niveau de couverture assuré par le régime obligatoire ne permet pas de garantir un accès suffisant aux soins, et bénéficient presque tous d'une complémentaire. Ils sont majoritairement favorables au contrat collectif, qui revient moins cher que le contrat individuel. Ils regrettent que la couverture d'entreprise soit moins personnalisée que la couverture individuelle et s'interrompte en cas de changement d'employeur. Ils pensent d'ailleurs que l'entreprise a un rôle à jouer dans la maîtrise des dépenses de santé.