Les salariés et leur prévoyance

Les institutions de prévoyance ont entamé une réflexion approfondie sur leur communication, dans ce cadre le Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP) a commandé au CRÉDOC la mise en place et la réalisation d'un baromètre du suivi des attentes des Français en matière de prévoyance, à la fois en termes de couverture (prévoyance et complémentaire santé), et sur la manière dont ils perçoivent les institutions et leur mode de gestion (image du paritarisme).
La deuxième vague sera reconduite, cette année dans des conditions similaires à celle de 1999, avec un échantillon représentatif de 800 salariés, dont une centaine de "décideurs "participant directement et formellement à toute décision portant sur le choix ou la gestion du contrat de prévoyance et/ou du contrat complémentaire santé.
La première vague a permis de montrer l'intérêt que portent les français à leur protection sociale, plus de 70% des personnes interrogées disent s'intéresser d'assez près à leur prévoyance et/ou à leur complémentaire santé. Cette protection est, dans la très grande majorité des cas, d'origine collective : 80% des salariés interrogés protégés des conséquences de la maladie, du décès et de l'invalidité le sont par le biais de leur entreprise, et 56% sont couverts de la même manière pour ce qui est de l'assurance complémentaire -santé. Les jeunes, cependant, se distinguent assez sensiblement de l'ensemble et font bien plus souvent que les autres salariés des démarches individuelles pour s'assurer. Une très grande majorité des personnes lit, au moins dans ses grandes lignes, le contrat de prévoyance et celui de la couverture complémentaire-santé.
On peut noter la satisfaction globale qu'expriment les salariés sur cette protection dont ils bénéficient. Près de 80% d'entre eux jugent leur prévoyance "fiable", "adaptée à leur situation", et "suffisante". Les seules attentes portant sur le financement d'une retraite complémentaire. En ce qui concerne la complémentaire-santé, le constat est mutatis mutandis le même, mis à part qu'ils souhaiteraient un meilleur remboursement des frais d'optique ou dentaires.
Le plus grand nombre des salariés semble manquer d'informations pour se faire une opinion sur les institutions de prévoyance ou le paritarisme en général. Ceci n'a toutefois pas beaucoup de conséquences sur l'attachement que le public manifeste pour ce système de protection. Près d'un salarié sur deux est prêt à payer davantage pour conserver la couverture santé actuelle.

Télécharger gratuitement