Résumé
Les volumes d'eau consommés en Ile-de-France ont diminué en moyenne de 1,7 % par an au cours des années 1990. Une tendance à la baisse également constatée dans les autres régions urbaines. La légère reprise de 2000 et 2001 ne semble pas indiquer un véritable retournement de tendance. Pour comprendre cette évolution, le CRÉDOC a réalisé, à la demande de la CGEBanlieue de Paris, une étude sur la consommation d'eau des 144 communes faisant partie du périmètre du Syndicat des Eaux d'Ile-de-France.
Les résultats montrent que la baisse des consommations d'eau dans un périmètre urbain de cette importance (4 millions d'habitants) résulte de quatre mécanismes simultanés: les mutations économiques, la gestion de l'eau dans le service public, le renouvellement et la gestion de l'habitat collectif et enfin les variations démographiques. Entre 1990 et 1999, c'est la tertiarisation de l'économie francilienne (remplacement d'usines par des bureaux) qui a le plus contribué à la contraction des consommations d'eau. Depuis 1997 toutefois, les économies réalisées dans la gestion du service public et de l'habitat collectif ont pris plus d'importance. Par ailleurs, si la croissance démographique et le développement urbain soutiennent la consommation d'eau, le vieillissement de la population tend à contrecarrer ce mouvement.