Résumé
Les politiques d'aide à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi ont été renforcées ces dernières années pour que l'insuffisance des emplois disponibles n'entraîne pas une exclusion durable des demandeurs d'emploi les plus fragiles. Mais la multiplication des priorités affichées pour des publics "concurrents" (licenciés économiques, chômeurs de longue durée, jeunes ayant une qualification insuffisante, femmes isolées, etc.) risque d'affaiblir les résultats bénéfiques attendus de chacune des mesures et de provoquer toutes sortes d'effets pervers. Conscients de ces dangers, les pouvoirs publics ont privilégié deux solutions :
- une participation accrue des partenaires sociaux (syndicats et patronat) à la définition et à la gestion financière des dispositifs d'insertion, et la promotion des politiques locales de formation d'emploi.
- l'étude menée par le CRÉDOC dans quatre zones d'emploi (cf.encadré) met en évidence l'intérêt mais aussi les limites actuelles des réponses locales à la crise à partir de l'exemple de la mise en oeuvre des mesures récentes en faveur de l'emploi des jeunes.