Résumé
Les pratiques d'usage partagé ne sont pas nouvelles : prêts dans les bibliothèques, dépôts-ventes, vide-greniers, troc, dons... Elles se développent à chaque crise économique car elles permettent de payer moins cher l'usage d'un bien. De plus, elles revêtent une dimension responsable en optimisant l'utilisation d'un bien et participent à créer du lien social entre les individus.Afin de savoir si cette forme de consommation peut se développer et participer à une amélioration de l'impact environnemental, l'ADEME a souhaité mieux comprendre ce phénomène et a demandé au CRÉDOC une analyse intégrant le réemploi, c'est-à-dire l'achat d'occasion.Favorisé par la crise, l'usage partagé aurait pu être freiné par la reprise économique. Il semble néanmoins qu'il se stabilise grâce à la poussée des nouvelles technologies favorisant les mises en relation. C'est notamment le cas parmi les jeunes générations qui voient là une occasion de dépenser moins mais aussi de prendre du pouvoir sur leur consommation. Les freins restent cependant importants, comme l'attrait pour l'innovation et la durabilité prêtée aux objets neufs. La mobilisation des pouvoirs publics et des employeurs serait nécessaire pour que l'usage partagé et le réemploi puissent se développer.