Niveau de vie, solidarité familiale, justice : des opinions apaisées Un printemps comme les autres

Les élections législatives de mars 1986 n'ont pas eu les mêmes effets sur les opinions et attitudes des Français que celles de 1981. L' "état de grâce" s'était alors traduit par une brève mais forte poussée d'optimisme ; mars 1986 n'a pas sensiblement dévié le cours des perceptions de nos concitoyens. Ce retour à la norme, qui correspond bien à l'idée que les Français n'accordent pas toujours une importance excessive à la politique, est le principal enseignement de l'enquête du CRÉDOC sur "Les conditions de vie et les aspirations des Français" qui s'est déroulée sur le terrain en mai 1986. La montée des opinions optimistes sur l'évolution passée et future des niveaux de vie s'inscrit, en effet, dans un mouvement favorable déjà amorcé en 1985.
Cette enquête, qui permet de faire régulièrement le point sur les réactions des Français aux problèmes de société, apporte quelques résultats inédits concernant, par exemple, la solidarité familiale et le fonctionnement de la Justice.
Les Français confirment dans les faits l'esprit de solidarité qu'ils affichent vis-à-vis de leurs parents âgés en difficulté.
A propos du fonctionnement de l'institut judiciaire, on sait que les Français se montrent assez sévères lorsque des questions générales et vagues leur sont posées. Ils sont pourtant attentifs lorsqu'il s'agit de modalités pratiques de fonctionnement : l'opinion semble par exemple assez favorable au "travail d'intérêt général" qui offre de meilleures chances de réinsertion que la prison. Dans le même esprit, une très forte majorité approuve des mesures éducatives plutôt qu'une peine pour les jeune délinquants.

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