Résumé
Cette étude a pour but d'avoir une vision globale de la mobilité des personnes d'abord parce qu'elle n'existait pas, ensuite parce qu'elle resitue l'ensemble des comportements sur le continuum fourni par les distances.
Les enquêtes nationales françaises sur les transports cumulent les instruments d'observation des déplacements et voyages de courte et de longue distances mais leurs exploitations traitent séparément de ces deux formes de mobilité. Aucune analyse de la mobilité globale n'avait été entreprise.
Pourtant, il est évident que les deux formes de mobilité sont tributaires des mêmes contraintes, en particulier des contraintes physiques (santé, âge), économiques (activité, distances aux équipements collectifs et donc degré d'urbanisation, motorisation, importance du revenu,..) et temporelles qui pèsent sur les personnes. Par ailleurs, elles sont susceptibles des mêmes analyses en ce qui concerne leur signification ; la mobilité exprime l'insertion sociale si on la mesure en nombre de sorties du domicile et donc, par une approximation, en nombre d'activités pratiquées ; elle peut exprimer aussi l'interaction spatiale si on fait appel à une mesure en distances parcourues.
Cette étude s'est fondée sur l'exploitation des deux enquêtes nationales : l'enquête " Transports 1981-1982 " et l'enquête " Transports et Communications 1993-1994 ".