Résumé
La première convention de développement social de quartier (convention DSQ) date de 1982. Consacrée, au départ, aux quartiers le plus en difficulté, cette politique d'intervention conjointe de l'Etat et des collectivités locales a été amplifiée à partir de 1989. Les conventions DSQ ont été inscrites dans les contrats de plan Etat-Région, et la seule contribution de l'Etat est passée de 3 milliards en 1990 à 7.2 milliards en 1993. Aujourd'hui plus de 500 quartiers bénéficient de la politique de la Ville, le plus souvent des "grands ensembles ", mais aussi des îlots de centres anciens et des cités pavillonnaires. Le comité d'évaluation de la politique de la Ville vient de proposer au Conseil Economique et Social un premier bilan, plutôt critique, des actions entreprises pour tenter d'enrayer les processus d'exclusion. Le Crédoc, chargé par la municipalité d'Orléans d'évaluer l'opération DSQ dont bénéficie le quartier de l'Argonne, a pu mesurer, très concrètement, que les populations concernées attendent moins de l'assistanat ou du "social ", au sens spécialisé du terme, que des services, des équipements publics, et des possibilités d'expression, c'est-à-dire des moyens qui favorisent au quotidien l'exercice de la citoyenneté.