Résumé
Affaibli par une pratique religieuse en chute libre, le catholicisme demeure pourtant une référence pour plus de 80% des Français et le pluralisme religieux ne s'est pas traduit par des conversions massives vers d'autres religions. Aux deux extrémités des habitudes vis-à-vis de la religion se situent d'une part les "catholiques pratiquants réguliers" et les "personnes sans religion". Tout semble opposer ces deux groupes de poids comparable et notamment leur démographie très âgée pour le premier et très jeune pour le second.
Tout n'est pas si simple pour autant : sur certains thèmes de société comme la famille, le mariage ou l'union libre, les clivages traditionnels demeurent. Mais, entre 25 ans et 39 ans surtout, les "sans religion" et les "catholiques pratiquants réguliers" ont souvent des traits communs, notamment une vie sociale et culturelle plus intense que la moyenne, un investissement associatif certain, même s'il ne se situe pas dans les mêmes secteurs. Les "jeunes catholiques pratiquants réguliers" s'avèrent même être à la pointe dans l'utilisation de certaines techniques modernes comme le micro-ordinateur ou le minitel, conséquence d'un niveau d'études supérieur à la moyenne, qui les rend confiants dans les bienfaits de la science, sans que ceci n'apparaisse contradictoire avec leur pensée religieuse.