Résumé
Cette note de synthèse présente les résultats des questions insérées par l’ADEME dans le dispositif d’enquête « Conditions de vie et aspirations » du CREDOC. Deux vagues ont été menées en 2020. La première, comme chaque année entre décembre et janvier et une deuxième vague exceptionnelle, pendant le confinement et la crise sanitaire, entre fin avril et début mai 2020.
En résumé, l’expérience du confinement et de la crise sanitaire consolide un socle consensuel autour de la question environnementale. Sensibilité et préoccupations pour l’environnement restent au niveau le plus haut jamais enregistré, et le désir que les pouvoirs publics s’engagent dans la voie d’une relance écologique et sociale est largement partagé. Un des résultats forts est sans doute la remise en question de la soutenabilité de notre économie : une nette majorité de nos concitoyens plaide pour une réorientation vers des activités qui préservent l’environnement et la cohésion sociale, même si cela implique de renoncer au paradigme classique de la croissance. Parallèlement, le consentement à des mesures fiscales en faveur de l’environnement se renforce. Près d’un tiers des Français se déclarent prêt à payer une taxe spécifiquement dédiée à l’environnement (+6 points par rapport à janvier 2020). Au total, 60% de la population soutiendrait la mise en place d’une taxe carbone sous certaines conditions, comme l’affectation des recettes à la transition écologique, la baisse d’autres impôts et cotisations, ou une meilleure redistribution des recettes fiscales au profit des catégories modestes et moyennes.