Résumé
En juin 2002, l'aménagement et la réduction du temps de travail (ARTT) concernait 62 % des salariés, soit 26 % de la population de 18 ans et plus. Quelle influence les 35 heures ont-elles eu, l'an dernier, sur les comportements de départs des Français ?
Une étude du CRÉDOC, réalisée pour la Direction du Tourisme, Département de la Stratégie, fournit les premiers éléments de réponse : ce ne sont pas les effets de la loi en matière de voyages, de départs en vacances ou en weekend qui sont cités au premier chef par les intéressés ; le repos ou le temps consacré à sa famille arrivent bien avant. Les 35 heures semblent autant jouer sur la façon de partir (16% des salariés concernés disent être partis de façon non planifiée, au dernier moment, 14 % en décalant leurs horaires...) que sur les taux de départs eux-mêmes (20 % revendiquent des vacances plus longues, 12% évoquent des départs en week-ends supplémentaires). Il apparaît aussi que les 35 heures auraient, dans leurs premières implications, plutôt contribué à accroître les inégalités en matière de départs, certaines catégories de salariés (cadres et Franciliens, par exemple) en tirant davantage profit.