Avant l'hiver 1994 - 1995 - L'accueil d'urgence se mobilise

Reconnu comme une nécessité pour la santé, l'accueil en urgence de personnes en difficulté est rarement apparu comme une priorité des politiques sociales. Certes, quelques voix ont dénoncé périodiquement le caractère insupportable, dans une société d'abondance, des souffrances de personnes sans abri ou sans nourriture. Mais on a longtemps considéré que l'essentiel des besoins d'accueil et d'hébergement en urgence était couvert. Cette idée est remise en cause avec l'apparition, depuis quelques années, d'une population plus jeunes, plus féminine, plus nombreuse, et qui, surtout, ne correspond plus à l'image traditionnelle du sans-abri.
Après une période d'hésitations dont témoignèrent, ces hivers derniers, les débats sur le nombre et sur les conditions d'accueil des sans-abri, le secteur social se mobilise pour répondre aux demandes d'accueil en urgence.
En novembre 1993, une enquête réalisée par le Crédoc, à la demande de la FNARS, révélait l'inquiétude des professionnels du social et des militants associatifs face à la montée des demandes en hiver mais aussi tout au long de l'année. Une seconde enquête effectuée en septembre 1994 montre, qu'en un an, une réelle mobilisation s'est opérée autour de l'accueil en urgence.

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