Résumé
Bien que fréquemment employée ces dernières années dans des protocoles d'études et de recherches, la notion de site n'en constitue pas moins un objet particulièrement flou. Tantôt, le site est utilisé pour désigner une localisation des ménages ou des personnes devant être enquêtés, tantôt le site est construit comme le lieu d'un ensemble d'interactions dont l'objet de l'étude est précisément de rendre compte de ces interactions. Si, dans le premier cas, il faut seulement s'interroger sur l'existence de biais d'échantillonnage, dans le second cas, parce que la définition même du site est au cœur du processus d'enquête, elle doit faire l'objet d'une réflexion quant à ses modalités d'élaboration.
Au-delà des questions liées à la définition du concept, l'existence d'une prise d'information sur site pose le problème de l'agrégation des données recueillies et, en particulier, demande que soient envisagées les modalités de passage des monographies de site aux travaux synthétiques prenant en compte la transversalité des résultats.
Le concept de site est analysé dans ce programme à partir de plusieurs exemples d'études réalisées au CRÉDOC : FRILE, Grande pauvreté, Logement des plus démunis, RMI, Alcoolisme, Action Sociale de l'Etat. Pour chacun de ces exemples, sont analysées les modalités de construction du site, l'impact de cette construction sur le protocole d'étude et les modes de globalisation adoptés dans le rapport de synthèse.