Résumé
Alors qu'une majorité de familles s'apprête à rendre hommage à leurs défunts, le CRÉDOC s'est interrogé, à la demande de la Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire, sur les perceptions que nous avons des cimetières, ainsi que sur l'implication des communes sur l'aménagement de ces lieux réservés aux disparus. Un vrai malaise existe : les familles expriment de plus en plus de difficultés à trouver, au sein des cimetières, le lieu de recueillement satisfaisant leurs attentes. Dans une société qui s'est largement individualisée, l'uniformité des grands cimetières urbains risque de distendre ce lien entre vivants et morts. D'autant que l'esthétique des monuments proposés semble de moins en moins correspondre à la recherche de sobriété des nouvelles générations. De plus, le manque de place pour les urnes funéraires ou les lacunes dans l'entretien des cimetières contribuent à dévaloriser l'image des lieux de sépulture. L'ampleur du problème n'a pas encore été intégrée par toutes les communes; si les plus importantes se sont mises à l'écoute des attentes, voire des récriminations de leurs administrés, une grande majorité des moyennes ou petites villes n'ont pas entamé de réflexion sur leurs espaces funéraires. Une note d'espoir cependant : dans les cinq ans, plus de 10 000 communes auront engagé des projets d'aménagement de leur cimetière.