Résumé
Partant d'objectifs semblables à ceux indiqués pour le département de la Seine-Saint-Denis, l'étude conduite en Seine-et-Marne se différencie nettement des autres études départementales sur le logement des lus démunis en raison de la méthode employée. En effet, nous avons considéré, dans cette étude, que les données en provenance des fichiers CAF ou RMI s'ils décrivaient bien une population en situation de pauvreté, ne traitaient du problème du logement que de manière incidente, aussi, ont été recherchés des outils permettant de saisir les demandes de logements des personnes au moment où elles s'adressent aux institutions. Cette démarche a conduit à s'intéresser au Fichier préfectoral des Mal-Logés, prioritaires ou non, à organiser une enquête auprès des Centres Communaux d'Action Sociale et surtout à mener une campagne d'entretiens auprès des responsables de circonscriptions d'action sociale et avec des responsables d'institutions et d'associations.
Le département de Seine-et-Marne se caractérise par une zone rurale importante dans laquelle la pauvreté en matière d'habitat revêt une visibilité moins grande, ce qui, par contraste, met plus en évidence l'existence des formes urbaines d'habitat dégradé : centres villes anciens, cités de transit ou dispositifs de prise en charge du logement tend à s'organiser autour de cette pauvreté urbaine.
Proche de Paris sans appartenir à la petite Couronne, la Seine-et-Marne accueille des populations en provenance de la proche banlieue qui acceptent de payer des loyers plus lourds et entraînent ainsi l'ensemble des loyers à la hausse. Enfin, on constate dans ce département un mouvement important d'accessions à la propriété. L'insuffisance des infrastructures et le coût financier de l'accession pour des familles à faibles ressources se traduisent par une élévation du nombre des accédants en difficulté.