Résumé
La visualisation graphique de données est le plus souvent utilisée pour illustrer les résultats obtenus par des méthodes statistiques classiques. Dans les années soixante dix, les travaux de BERTIN, Sémiologie graphique, diagramme, réseaux et cartes (1973), et de TURKEY, Exploratory data analysis (1977), puis ceux de CHAMBERS, Graphical methods for data analysis (1983), ont ouvert une autre approche de l'usage du graphisme dans les méthodes de traitement de l'information. Il s'agit de visualiser les données -qualitatives ou quantitatives- par différentes méthodes afin d'orienter, a priori, la réflexion de l'analyste et de l'aider ainsi à mieux connaître le matériel.
La mise en place de nouveaux outils informatiques plus interactifs et dont la qualité du graphisme s'est considérablement améliorée rend maintenant possible ce type de démarche, difficile à mettre en place par le passé.
Du simple histogramme aux graphiques dynamiques en passant par les visualisations multivariées, les méthodes graphiques sont nombreuses. C'est la mise en commun de ces techniques qui permet une connaissance globale des données. Les essais sur une enquête particulière, ici la grande pauvreté, ont permis de faire une sélection parmi ces techniques de celles qui sont le plus adaptées à des données qualitatives, et de déterminer les apports qu'elles peuvent entraîner par rapport à une exploitation classique.
Enfin, cette recherche insiste sur les modalités de présentation graphique des résultats statistiques et sur les différentes perceptions qui peuvent en être faites par le lecteur.